Pour mieux comprendre l'actualité globale, nationale et internationale sur les mutations de la sécurité
et de la défense, les nouvelles menaces et défis sécuritaires, la cybersécurité et
la cyberdéfense, les enjeux des technologies clés, la protection des données,
les facteurs humains et technologiques.
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mercredi

Les Forces spéciales du monde entier retrouvent le rendez-vous biennal du Cercle de l'Arbalète cette fin de mois


LE SOFINS 
UN ÉVÈNEMENT DÉDIÉ AUX FORCES SPÉCIALES ET À LEURS PARTENAIRES INDUSTRIELS ET R&D 

Evènement biannuel unique en Europe, le salon SOFINS s’impose comme le rendez-vous incontournable de l’industrie de haute technologie et des forces spéciales. Durant 3 jours, TPE, PME et grands groupes industriels se réuniront sous l’œil bienveillant du Cercle de l’Arbalète afin de proposer des solutions uniques et adaptées aux besoins des opérations spéciales. Le camp de Souge, lieu d’implantation du 13ème RDP, se transformera à l’occasion en lieu de rencontres et de démonstrations techniques : des tests dynamiques d’équipement en conditions permettront aux industriels innovants de démontrer la plus-value de leur matériel pour l’opérateur d’aujourd’hui et de demain.





De nombreuses sociétés françaises que nous connaissons bien exposent et démontrent leurs atouts : nous vous annoncerons quelques nouveautés au fur et à mesure.

Aujourd'hui : FOCUS sur Dust Mobile

Ces dernières années la cybersécurité est devenue une menace grandissante, en particulier sur les télécoms où la démocratisation des terminaux à indirectement accentué le nombre de menaces. Des menaces non négligeables surtout pour les professionnels de la défense.

Cofondateur et CEO, Jean-Michel Henrard, ancien Vice Président chez Alstom chargé de la signalisation, puis directeur général délégué chez Airbus defence puis chez Thalès, Jean-Michel Henrard a souhaité concevoir une solution efficace et flexible dans une application de sécurisation des communications mobiles.

Pour illustrer cette volonté, Dust Mobile a lancé sa dernière solution Dust Wide, le 1er forfait mobile au monde à protéger toutes les communications des professionnels de la défense en quelques secondes, grâce à une carte SIM révolutionnaire ultra-sécurisée en partenariat avec Thalès. 

Avec une couverture assurée dans 204 pays et territoires, et une résilience multi-réseaux avec 627 réseaux cellulaires partenaires, Dust Wide permet de protéger l’utilisateur dès son installation.



samedi

La crise sanitaire comme levier d’opportunités

Vue au salon professionnel Security&Safety meetings de Cannes il y a quelques jours, la société Azur Drones, leader européen du drone autonome, membre de l'AN2V, annonce il y a quelques semaines avoir finalisé une nouvelle levée de fonds auprès d’un investisseur privé français. Le groupe a ainsi levé près de 25 millions d’euros en à peine 4 ans.

Cette nouvelle levée de fonds contribuera à poursuivre le déploiement du drone autonome SKEYETECH en France et à l’international, soutenu par une demande croissante dans le contexte Covid-19.

« La pandémie a mis en évidence un besoin d'automatisation et d'introduction des nouvelles technologies pour garantir la continuité des activités industrielles et limiter l’exposition des agents lors des interventions humaines. La crise économique qui en découle impose également aux entreprises et aux états d’optimiser leurs dépenses indirectes en tirant profit des technologies complémentaires aux dispositifs humains. Notre solution SKEYETECH s’inscrit pleinement dans cette logique et nous nous réjouissons de cette levée de fonds qui va nous permettre d’honorer un portefeuille de commandes en croissance constante. » explique Jean-Marc CREPIN, Président d’Azur Drones.

Dédié à la surveillance des sites sensibles et industriels, le drone autonome SKEYETECH développé par Azur Drones, a été conçu pour être opéré directement par un agent de sécurité. Il ne nécessite en ce sens, aucune compétence préalable, ni certification de télépilote. Le drone s’intègre directement dans le dispositif de sécurité existant pour effectuer des levées de doutes, des rondes périmétriques ou assister les équipes de sécurité en cas d’intervention. Il permet ainsi de renforcer le niveau de sécurité et sûreté des installations tout en rentabilisant les coûts associés à ces opérations.


En savoir plus sur le drone SKEYETECH


À propos d’Azur Drones 

Fondé en 2012, Azur Drones est aujourd’hui un des leaders mondiaux du drone autonome de surveillance. La société a développé le système SKEYETECH, une solution brevetée de drone sans télépilote conçue pour diminuer les risques sur les sites sensibles et industriels. Entièrement intégré au dispositif de sécurité existant, SKEYETECH est opérationnel 24h/24 7j/7 pour réaliser des missions de levées de doutes et des rondes périmétriques. C’est aujourd’hui le premier et unique drone autonome homologué en Europe, preuve du haut niveau de fiabilité et de sécurité de SKEYETECH.

Azur Drones s'est associé en juillet avec AXIS, leader de la vidéo IP, pour mettre au point cette solution de surveillance exceptionnelle.

Basé à Bordeaux, Paris et Dubaï, Azur Drones collabore avec les plus grands donneurs d’ordres nationaux et internationaux. Elle a également noué des partenariats stratégiques avec des leaders mondiaux de la sécurité.

Plus d’informations sur : www.azurdrones.com

À propos d’Axis Communications

En concevant des solutions réseau qui améliorent la sécurité et permettent le développement de nouvelles façons de travailler, Axis contribue à un monde plus sûr et plus clairvoyant. Leader de la vidéo sur IP, Axis propose des produits et services axés sur la vidéosurveillance, l’analyse vidéo, le contrôle d’accès et les systèmes audio. L’entreprise emploie plus de 3000 personnes dans plus de 50 pays et collabore avec des partenaires du monde entier pour fournir des solutions clients adaptées. Axis a été fondée en 1984, son siège est situé à Lund en Suède.

Plus d'information sur : https://www.axis.com/fr-fr


mercredi

Et hop, encore un projet lyonnais qui part à la capitale

La cybersécurité française s’installe à la Défense

INFO LE FIGARO - L’objectif est de rassembler en un même lieu l’élite de l’expertise française en la matière.


L’immeuble Eria et le Campus cyber à la Défense.
L’immeuble Eria et le Campus cyber à la Défense. Crédit : Eria/DCIM

Le Campus cyber français prendra ses quartiers à la Défense, plus précisément dans les 26.000 mètres carrés de l’immeuble Eria. Inspiré du CyberSpark israélien, ce lieu vise à rassembler en un même lieu la crème de l’expertise française en matière de cybersécurité, qu’elle vienne du secteur privé et du secteur public.

Quelque mille personnes venues de groupes privés comme Thales, Atos, Orange, Capgemini, d’agences de l’État comme l’Anssi, du monde de la recherche, des start-up, des centres de formation s’y installeront à partir du mois de septembre 2021. Objectif : faire travailler sur des projets communs un écosystème français de la cybersécurité encore trop fragmenté. Il s’agit à la fois d’être plus fort en travaillant ensemble face aux menaces grandissantes et d’assurer un meilleur rayonnement à l’international du savoir-faire tricolore en la matière. L’immeuble sera d’ailleurs lui-même un lieu vitrine des meilleures technologies françaises dès l’accès au bâtiment.

Susciter des vocations

«Nous voulons pouvoir montrer tout le côté positif de la cybersécurité, trop souvent réduite à son caractère anxiogène», insiste Michel Van Den Berghe, directeur général d’Orange Cyberdéfense et architecte de ce projet. Il s’agit aussi de susciter des vocations dans une filière très en demande. Dans un second temps, un autre site de taille équivalente ouvrira sur le plateau de Satory, à Versailles, pour pouvoir travailler sur des projets plus gourmands en espace comme la sécurité des véhicules connectés, des drones ou des chaînes de montage. L’État a fait de la cybersécurité un axe prioritaire du volet numérique de son plan de relance. Un plan cybersécurité avec des engagements financiers forts doit être présenté par Emmanuel Macron d’ici à la fin du mois d’octobre.

samedi

L'AR 14 IHEDN région lyonnaise à la Fabrique Défense : une présence marquée sur l'esprit de défense



Promouvoir l’esprit de Défense, renforcer le lien Armées-Nation et faire émerger une culture stratégique européenne : c’est l’ambition de la première édition de cet événement unique en Europe qui s'est tenu les 17 et 18 janvier 2020 au Paris Event Center et en régions sur d'autres sites emblématiques.

La ministre des Armées indiquait en octobre dernier, à l’Université de la Défense vouloir la création d’« un événement tourné vers les jeunes qui doit contribuer d’une part à l’affermissement du lien armées-Nation, et d’autre part à l’émergence d’une culture stratégique européenne commune. » Son nom ? La Fabrique Défense.

Ce rendez-vous inédit qui a rassemblé l’ensemble des acteurs de la défense française et européenne (partenaires institutionnels, associations, universités, think-tanks, entreprises), pour " informer, échanger et débattre avec les jeunes de toute origine ", a connu un franc succès.

Premier rendez-vous de La Fabrique Défense, à Lyon le 15 janvier 2020, au siège de la Région Auvergne Rhône-Alpes, sur le quartier de Lyon-Confluence.
L'association régionale des auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (AR14 région lyonnaise) avait un stand pour informer le public, ainsi que l'IHEDN Jeunes région lyonnaise. Beaucoup de jeunes sont venus pour s'informer, tout au long de la journée. L'association région lyonnaise figurait parmi les partenaires officiels de l’opération de La Fabrique Défense Lyon. L'AR 14 était représentée par plusieurs de ses membres et des représentants de son Comité directeur, dont son Président Jean Bacot, son Secrétaire général du Rhône Jean-Christophe Beckensteiner, et Serge Point son passé Président ainsi que par Marina De Castro, responsable de l'IHEDN Jeunes Lyon.



Les 18-30 ans, quelles que soient leur formation et leur ambition professionnelle, ont donc assisté à des conférences-débats, tables rondes, présentation d’innovations de la Défense, expériences immersives, reconstitutions historiques... Un canon automoteur CAESAR était d'ailleurs positionné devant le siège de la Région, avec des militaires de l'armée de terre (68e RAA) donnant des explications sur son fonctionnement.

On notera que les conférences débutèrent par un exposé d'actualité : " Guerre ou paix dans les étoiles, les enjeux stratégiques de l'espace extra-atmosphérique ". L'un des conférenciers insista sur la présence de la Chine de plus en plus attestée dans ce nouvel enjeu. Un document insolite fut d'ailleurs montré quelques instants, tiré des archives chinoises, montrant plusieurs satellites chinois en orbite autour de la terre, avec de très curieuses sphères argentées, semblant se déplacer entre les appareils chinois conventionnels ! Satellites espions ou phénomènes aérospatiaux non identifiés ?
Diverses autres interventions et ateliers ont ponctué la journée sur des sujets aussi variés que la cyber-sécurité, le renseignement, les drones ou encore les mutations du terrorisme.


   






Le Cluster Eden et plusieurs de ses entreprises membres étaient présent, parmi la trentaine de stands d'entreprises et d'institutions, affichant toujours sa présence régionale en tant que référence Auvergne Rhône-Alpes. Créé en 27 novembre 2008 il s'impose comme le premier Cluster Défense et Sûreté à vocation européenne. Le Cluster Eden réunit actuellement 42 PME rhônalpines du secteur et a pour but de renforcer leur position sur les marchés internationaux de Défense et de Sûreté où la concurrence est vive.

La journée de la Fabrique Défense a connu un bon succès d'estime pour une première et verra sans doute une seconde édition en 2021.

Jean-Pierre TROADEC et Christophe REVILLE.


(clichés JP Troadec / C Réville)




Une dimension européenne

La Fabrique Défense se donne aussi pour but de contribuer à forger une véritable ambition européenne, à l’instar du dessein affiché par Emmanuel Macron qui déclarait, le 26 septembre 2017 à la Sorbonne : « Ce qui manque à l’Europe aujourd’hui, cette Europe de la Défense, c’est une culture stratégique commune ». Des actions labellisées La Fabrique Défense ont donc été organisées en régions et en Europe, dans cet esprit européen.


lundi

La DGA lance la production d’un nouveau système de protection NRBC pour les équipages d'avions de chasse

    (source : https://www.defense.gouv.fr/)
A la suite de la qualification prononcée cet automne, la Direction générale de l’armement a notifié, le 11 décembre 2019, la première tranche de production des nouveaux équipements de protection NRBC* pour les équipages d’avions de chasse.
Le nouveau système de protection NRBC pour les équipages d'avions de chasse
Le risque NRBC ne cesse de croître dans les zones de conflit, et la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit un renouvellement des capacités de protection des forces. Dans ce cadre, la DGA pilote le développement d’équipements spécifiques en collaboration avec l’Armée de l’air.
Cette première tranche de production permettra de livrer 50 systèmes à l’armée de l’Air dès le premier semestre 2020. L’équipement de protection NRBC pour équipage d’avion de chasse (EPPAC) permet d'assurer la sécurité des personnels navigants sur Rafale et Mirage 2000 face aux menaces chimiques. Ce système a été développé spécifiquement pour les équipages et l’environnement aéronautique de chasse de l’Armée de l’air et de la Marine nationale. Il sera notamment utilisé par les forces aériennes stratégiques dans le cadre de leur mission de dissuasion. Conçu et réalisé par la PME lyonnaise OUVRY, sous la maîtrise d’ouvrage de la DGA et en lien avec le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM), le système EPPAC se compose de différents éléments protégeant des agents chimiques : sous-vêtements portés sous la tenue de vol et cagoule ventilée portée sous le casque.
*NRBC : nucléaire, radiologique, biologique et chimique








EPPAC, ISO 9001 : 2015, CE...
Trois certifications confortent la politique qualité d'OUVRY

Entreprise spécialisée dans les systèmes de protection individuelle contre les menaces NRBCe et de décontamination, Ouvry annonce trois labellisations et certifications qui confortent sa politique qualité et renforcent sa légitimité dans l'univers de la protection et décontamination contre la menace NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) :

Armée de l'Air : qualification EPPAC auprès de la DGA
Le système EPPAC, système de protection NRBC destiné aux pilotes de chasse français, a été officiellement qualifié en septembre 2019 par la DGA (Direction Générale de l'Armement)qui vient de le rendre public (voir ci-dessus).

Le système EPPAC a été conçu et réalisé par Ouvry, sous la maîtrise d'ouvrage de la DGA et en lien avec le Centre d'expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan. Il se compose notamment de différents éléments innovants protégeant des agents chimiques : sous-vêtements portés sous la tenue de vol et cagoule ventilée portée sous le casque, apportant confort en conditions extrêmes, fiabilité et adaptabilité. Ouvry assurera le MCO (Maintien en condition opérationnelle).
A la suite de la qualification, la Direction générale de l'armement a notifié, le 11 décembre 2019, la première tranche de production des nouveaux équipements de protection NRBC pour les équipages d'avions de chasse.

A partir de ce système EPPAC français, développé depuis quelques années, OUVRY a créé une version destinée à l'exportation : le système OPPS® (Ouvry Pilot Protective System), qui s'adapte à tous les types d'avions dont sont équipés les différentes armées.

OUVRY certifié ISO 9001:2015
OUVRY a obtenu fin 2019 la certification ISO 9001 version 2015, se hissant au niveau de la version la plus actuelle de cette norme (actuellement, un organisme peut demander la certification ISO 9001 selon les versions 2008 ou 2015). L'APAVE a décerné cette certification pour les activités de conception, recherche et développement, et fabrication de systèmes de protection individuelle et de décontamination NRBC, vente, négoce et services (maintenance et formation).


Certification CE de la tenue Polyindus®
La tenue Polyindus® a été certifiée CE en fin d'année 2019.
Cet équipement adapte les avantages de la Polycombi® (destinée au primo-intervenants dans le domaine des interventions NRBC) aux exigences de l'industrie chimique.
La tenue est conçue pour une utilisation au quotidien, sur le lieu de travail, et non ponctuellement comme dans le cas des interventions NRBC. Ses matériaux (tissus extérieur et média filtrant) sont adaptés aux risques de l'industrie chimique, protégeant contre des expositions à des doses plus faibles, mais plus longues. La tenue Polyindus® peut être portée jusqu'à 90 fois.


A propos d'Ouvry


Ouvry s'ouvre sur les secteurs de l'agriculture et de l'industrie chimique en proposant des tenues de protection adaptées aux contraintes des activités agricoles et des activités de dépollution en milieu industriel, qui protègent contre les produits phytopharmaceutiques ainsi qu'un large spectre de produits chimiques et biologiques.

Ouvry conçoit et fabrique ses produits en France : 22 000 équipements NRBC FELIN®, 15 000 équipements pour la Sécurité Civile et la Santé, plus de 4000 masques OC50 fabriqués à Lyon, vendus en France et à l'international.
Ouvry présente toute l'architecture industrielle d'une entreprise textile située sur un même site, avec une équipe internationale. En ayant fixé son siège et ses fonctions clés au plus près de certains de ses ateliers à Lyon, Ouvry affirme son attachement aux valeurs industrielles d'innovation, de qualité, de technicité et de professionnalisme.  


 2020-01_OUVRY-Certifications_CP.pdf

Si le message ne s'affiche pas correctement, cliquez ici

Numérique : Risques et opportunités pour la Sécurité des Espaces Publics, une journée d'exception à Lyon le 14 janvier




Le Pôle d’Excellence européen pour la Sécurité Globale, représenté par FITS, la CCI Lyon Métropole St-Etienne Roanne, la Métropole de Lyon, le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes et le pôle de compétitivité SAFE Cluster, organise en partenariat avec l’AN2V, une Conférence sur le thème « Numérique : Risques et opportunités pour la Sécurité des Espaces Publics », le jeudi 14 janvier 2020, au Palais de la Bourse à Lyon.
Sponsorisé par le groupe KEOLIS, l’un des leaders mondiaux de la mobilité partagée, cet événement abritera également un espace Exposants. Rejoignez l’entreprise MyAngel qui présentera ses solutions professionnelles de gestion des alertes et des secours.

Programme :
9h00                 Accueil des participants
9h20-09h30      Allocation d’ouverture
9h30-10h30      Les données de confiance au service de la sécurité
-       Données de confiance, modèles de gouvernance permettant le partage de la donnée multi-acteurs : Nathalie VERNUS-PROST, Direction Adjointe usages et services numériques Métropole de Lyon
-       Gestion de la sécurité dans les transports en commun lyonnais : Patrick AUJOGUE, KEOLIS
-       Traitement du langage au service de l’analyse des risques et menaces : Jean-François BONASTRE, Laboratoire d’Informatique d’Avignon
10h30-11h00    Coffee break
11h00-12h15    Plateformes numériques et nouveaux services pour la prévention et la protection
-       Big Data tranquillité publique : Caroline POZMENTIER, Ville de Marseille (à confirmer)
-       Digital solutions UK FIRE SERVICE : AIRBUS
-       Les nouvelles technologies au service de la sécurité des villes : Lionel SALMON, THALES
12h20-14h00    Déjeuner et networking
14h00-15h00    Nouveaux risques cyber pour les réseaux urbains
-       Cyber sécurité des systèmes de transport - cas d’usage USA : Fabien MAISL SENTRYO
-       Mobilité intelligente et cyber sécurité vers un référentiel métropolitain : François BODIN, Professeur, Université Rennes 1 (laboratoire IRISA)
-       Ville durable et sécurité : Antoine-Tristan MOCILNIKAR, Ministère de l’Écologie
15h00-16h00    Gestion de Crise cyber - villes et territoires
-       Gestion de crise cyber : les enjeux et impacts juridiques : Sharone FRANCO, cabinet TwoBird
-       Plateformes d’expérimentations de systèmes urbains : Gilles DESOBLIN, IRT SYSTEM X
-       Gestion de crise cyber chez les opérateurs de réseaux : ANSSI (à confirmer)
16h00-17h00    Cocktail de networking



A propos du Pôle d’Excellence européen pour la Sécurité Globale - PEESG - :
Initié par FITS, la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, la Métropole de Lyon et le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes en partenariat avec le pôle de compétitivité SAFE Cluster, le projet de « Pôle d’Excellence européen pour la Sécurité Globale a pour ambition de créer un pôle de référence européen dédié à la sécurité globale. À noter que la « sécurité globale » est une thématique large regroupant les notions de sécurité intérieure, sécurité environnementale, sécurité sanitaire… et que ce projet vise à favoriser le développement de solutions (produits et services) et à leur intégration. Ceci au bénéfice de la prévention et de la protection des personnes, des biens et de l’environnement à l’ensemble des risques et des menaces qui les entourent. 
Le Pôle propose à l’ensemble des acteurs de l’écosystème et à ceux qui veulent le rejoindre une offre complète et diversifiée de services pour répondre aux différents besoins en matière de sécurité globale : formation, développement industriel, croissance et innovation, business. 

JPT

NB Le PEESG est basé à Lyon, dans les locaux de la CCI.

MILIPOL s'ouvre demain à Paris



L'Événement mondial de la sûreté et de la sécurité intérieure des États ré-ouvre ses portes comem tous les deux ans, du 19 au 22 novembre, au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. 1 100 exposants, plus de 30 000 visiteurs provenant de 150+ pays et 170 délégations officielles sont attendues.
Et  de nombreux partenaires de notre Association Régionale sont présents :

l'AN2V, dont le président Dominique LEGRAND anime la conférence "sécurisation des espaces publics, villes et collectivités intelligentes" le vendredi à 11h30,


ARQUUS, pour ses véhicules spéciaux dédiés au maintien de l'ordre, aux forces spéciales et à la sécurité, stand 5 L 184,

le cluster EDEN, au pavillon 5 E 143 à 5 E 150 sur près de 200 m2, avec le PESG / Invest in Lyon et aussi les sociétés BANC NATIONAL D'EPREUVE , ELISTAIR , INPIXAL, MERIO SAS , NOVADEM , OFC , PGM PRECISION , PROLANN SRMP , ROBOOST , SENSUP , STERELA , SUEZ REMEDIATION , TECSUP , VERNEY CARRON , WILDSTEER,

la société OUVRY, stand 5 D 144, qui est nominée pour le prix innovation awards pour ses sacs d'extraction de victimes (en lire plus ici,



le cluster SAFE, stand 5L133.


Renforcer les PME de la défense : Interview de Jean-Luc Logel, président du Cluster EDEN.

 

Lu pour vous sur le Portail de l'I.E.,  par Nicole Lugo


Le Portail de l’IE a eu la chance de s’entretenir avec Jean Luc Logel, président du cluster EDEN, seul cluster en France composé uniquement de PME de la défense et de la sécurité. A la suite, la deuxième partie de son interview consacrée aux relations, parfois houleuses, entre les PME de la défense et les grands groupes, et à l'enjeu crucial de la conquête des marchés extérieurs.

Le Portail de l’IE a eu la chance de s’entretenir avec Jean Luc Logel, président du cluster EDEN, seul cluster en France composé uniquement de PME de la défense et de la sécurité. Dirigeant des sociétés CENTRALP et IRIS Inspection Machines, officier de Marine de réserve opérationnelle et président de l’association des officiers de réserve de Lyon, Jean Luc Logel revient sur le parcours, le développement international et les défis de ce cluster atypique, qui est devenu un acteur incontournable dans le soutien de la BITD en France et à l’export.


RENFORCER LES PME DE LA DÉFENSE : NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT DU CLUSTER EDEN

Portail de l’IE:En 2008, dans un contexte de baisse des budgets de la défense, le cluster EDEN était créé à l’initiative de six entrepreneurs rhônalpins, dont vous-même. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer le cluster ?
J.-L. LOGEL : Pour nous replacer dans la dynamique de l’époque, nous étions ces quelques entrepreneurs et moi à nous retrouver régulièrement dans les salons internationaux sur des stands appartenant à des organismes différents (la région, les syndicats professionnels…).  Nous nous retrouvions avec, en commun, le fait que nous venions de la même région, que nous étions positionnés sur les mêmes marchés, et que nous étions des PME. Ce fut le cas sur Eurosatory, au Bourget ou sur le salon MILIPOL et, à chaque fois, cette coexistence créait une dynamique d’échanges. Nous avons vite réalisé que nous faisions face aux mêmes problématiques pour aborder les marchés en France et à l’export. Nous échangions sur nos difficultés d’entrepreneurs, rompant un peu avec la solitude du dirigeant d’entreprise. Cette effervescence était propice à la construction de stratégies, à la collecte d’informations de nature commerciale ou technique. Cela durait quelques semaines et puis, les contraintes quotidiennes du chef d’entreprise reprenant le dessus, naturellement cette relation pourtant si féconde s’estompait peu à peu. La dynamique cessait pour renaître plus tard lors des salons suivants.  Si bien que ces mêmes entrepreneurs ont décidé un jour de la pérenniser et c’est ainsi qu’est née l’idée de créer un lieu d’échange, une association de PME.

Portail de l’IE : La création du cluster EDEN s’est également réalisée à la suite de la remise d’une étude de la CCI de Lyon à la DGA en 2008. Cette étude mettait en exergue l’existence d’un réel environnement des PME de la défense dans la région Rhône-Alpes. Quel rôle ont joué la CCI et la DGA dans la concrétisation de votre projet ?
J.-L. LOGEL : L’étude qu’a souhaitée la DGA en région Rhône-Alpes a été décisive. À l’époque, la région Rhône-Alpes ne se voyait pas elle-même comme une région d’industrie de défense et de sécurité  car il manquait des vaisseaux amiraux avec une très forte visibilité, comme il en existe en Aquitaine, par exemple, ou en région parisienne. En revanche l’étude a fait apparaître qu’il y avait en région Rhône-Alpes un tissu de  PME sous-traitantes actives sur les marchés de la défense et la sécurité, des sociétés membres de la BITD, possédant de réels savoir-faire, souvent stratégiques. La DGA a même été surprise, à la suite de l’étude publiée par la CCI de Lyon, par l’importance du tissu industriel d’entreprises de défense et de sécurité dans la région Rhône-Alpes. La création du cluster EDEN est donc, à la fois, le fruit de la rencontre entre ces entrepreneurs qui avaient la volonté de travailler ensemble, de cette étude de la DGA qui confirmait qu’il y avait un potentiel réel, et enfin du soutien de la CCI de Lyon qui a joué son rôle de pépinière.

Portail de l’IE :Le cluster EDEN compte aujourd’hui plus de 100 entreprises adhérentes. Au départ cantonné à la région Rhône-Alpes, le cluster s’est élargi aux régions Bretagne, Centre, et Provence Alpes Côtes d’Azur. Il s’agit désormais d’un cluster d’envergure nationale dont le siège se trouve à Lyon. Comment expliquez-vous ce rapide engouement et adhésion ?
J.-L. LOGEL : Techniquement, rien n’aurait été possible sans le réseau consulaire d’une part, c’est-à-dire le réseau des chambres de commerce et d’industrie, et la DGA d’autre part qui possèdent tous deux une vision nationale, une vision que le cluster EDEN naissant ne pouvait naturellement pas avoir. Dès qu’ils ont détecté que des entreprises avaient une démarche similaire à la nôtre dans d’autres régions, ils leur ont présenté le cluster, et rapidement, en Bretagne, Centre et PACA, des PME ont commencé à créer des « clones » d’EDEN. Le pas suivant a été d’en faire une fédération. Il était dommage, à l’âge de la communication digitale, donnant la possibilité de se réunir alors qu’on n’est pas sur un même lieu, de multiplier des échelons associatifs couteux et pas toujours productifs.
Le développement rapide de notre cluster s’explique également par sa nature. EDEN est un cluster de PME voulu, gouverné par des chefs d’entreprise au service des chefs d’entreprise. Il est géré comme une entreprise. Vous savez, une réunion EDEN c’est réellement passionnant parce que nous échangeons sur un peu tout ce qui touche au devenir de nos sociétés. Nous partageons ainsi de manière informelle toutes les préoccupations qui font la vie d’un chef d’entreprise : des problématiques liés au financement à la gestion du personnel, en passant par la relation avec les clients et en particulier les grands donneurs d’ordres, relation qui n’est d’ailleurs souvent pas facile pour une PME.  Il est bon de pouvoir partager avec d’autres dirigeants de PME et de réaliser à quel point les difficultés qu’ils peuvent rencontrer sont souvent les mêmes et de voir comment, face à un même problème, d’autres ont trouvé des solutions. Je crois vraiment que ce qui fait l’originalité de notre cluster, c’est le fait qu’il soit venu du terrain, les anglo-saxons diraient « Botton-up ». Ce sont des chefs d’entreprise qui ont décidé d’unir leur destin pour faire des choses ensemble. C’est très différenciant quand vous pensez aujourd’hui à certains pôles de compétitivité, créés il y a une quinzaine d’années, qui, financés par nos impôts, se cherchent un devenir et sont même parfois remis en question. Le budget d’EDEN est principalement composé des cotisations des membres. Cela montre bien qu’il y a non seulement une volonté affichée par les PME membres, mais qu’elles la concrétisent en apportant des fonds pour le développement du cluster.

Portail de l’IE : Il y a 4 000 PME de la défense en France. Le cluster EDEN en compte une centaine. D’autres PME sont-elles vous rejoindre ?
J.-L. LOGEL : Les sociétés qui souhaitent rejoindre EDEN voient leur candidature et leurs motivations étudiées avec attention :  on leur demande ainsi de s’engager en payant une cotisation. Il s’agit d’une réelle démarche d’adhésion de leur part. N’est pas membre d’EDEN qui veut. Il y a des conditions : il faut que la société soit une PME, qu’elle soit française et qu’elle partage avec nous une certaine éthique. Il faut surtout que le dirigeant soit dans la démarche de vouloir entrer chez EDEN en apportant quelque chose.
Nous avons l’ambition de croître, nous avons l’ambition de nous développer, mais nous le faisons de façon raisonnée et construite, dans une démarche de long terme. On va à notre pas, et nous sommes assez fiers d’avoir dépassé la centaine de membres. Je ne vous cache pas qu’il y a, en ce moment en France, des associations d’entreprises qui se cherchent un destin et avec lesquels nous envisageons de nous allier. Nous connaissons une croissance raisonnable et elle est, aussi, à la mesure de nos moyens.

Portail de l’IE :Quels sont les avantages que peut espérer une société de défense ou de sécurité en rejoignant le cluster EDEN ?
J.-L. LOGEL : Le plus grand avantage c’est le fait de travailler en équipe, en réseau, avec un échange d’informations : des informations de type commercial, des informations sur la gestion de nos sociétés, sur les bonnes pratiques… Nous organisons régulièrement des réunions entre les sociétés membres qui travaillent dans un même domaine. C’est le fondement de notre cluster et c’est une chose très appréciée des entrepreneurs. Le deuxième atout c’est bien évidemment la mutualisation dans l’effort commercial. Un salon représente un très gros budget pour une PME.  Très souvent, elle va limiter son ambition commerciale par faute de moyens. La mutualisation va permettre aux PME de pouvoir faire plus, en France et à l’export. Nous avons la chance d’avoir en France plusieurs salons à vocation internationale dans les domaines de la défense et de la sécurité (Milipol, Paris Air Show au Bourget, Eurosatory, le Sofins…). Nous sommes allés conduire des missions en Amérique latine et en Asie et  nous y avons emmené avec nous des PME qui n’iraient pas dans ces salons toutes seules. La mutualisation permet ainsi d’aller conquérir des marchés ensemble et construire par le nombre une crédibilité indispensable pour vendre. De tout cela naissent aussi des projets communs. Des sociétés du cluster EDEN s’unissent pour répondre ensemble à des appels d’offre, ou pour développer ensemble des produits.

Le CLUSTER EDEN, L’INNOVATION ET L’EUROPE DE LA DÉFENSE

Portai de l’IE : La politique de la ministre des Armées, Mme Florence Parly, s’est résolument tournée vers le soutien à l’innovation de défense. Quel peut être l’impact de la création de l’Agence de l’innovation de défense (AID), inaugurée en novembre dernier, pour les PME de défense ?
J.-L. LOGEL : les PME d’EDEN ont vu la création de l’AID d’un très bon œil. L’’innovation est souvent financée par l’industrie de défense, c’est le cas aux États-Unis, c’est le cas en Israël et dans beaucoup de pays industrialisés. Il s’agit donc d’une très bonne nouvelle tout comme la création du fond d’investissement stratégique Def’Invest. Il faut savoir qu’une grande partie du savoir-faire français est dans les PME. C’est justement dans les PME qu’on innove !  Ces deux dispositifs contribueront à maintenir la souveraineté de notre industrie de défense. De plus, la prise de participation d’un fond comme Def’Invest au capital de PME fait figure de validation, par la puissance publique, des plans de développement d’entreprises dans le domaine de la défense. Prenez par exemple une société qui cherche à financer un projet par une augmentation de capital, le seul fait que Def’Invest investisse dans ce projet va le crédibiliser. Ce n’est pas le montant investi qui est important, mais le fait que le ministère (la DGA) fort de son expertise et de sa vision stratégique, y croie. Il s’agit d’un signal fort, d’une reconnaissance du projet de cette PME qui le crédibilise aux yeux d’investisseurs privés qui, eux, ne sont pas des spécialistes de ces marchés. Ces deux initiatives sont donc favorables au financement de l’innovation des PME.

Portail de l’IE : L’innovation est le moteur du développement d’une entreprise de défense. Est- ce que le fait d’être dans un cluster favorise la coopération en matière d’innovation et de R&D ?
J.-L. LOGEL : Oui, tout à fait. Les rencontres régulières entre les membres du cluster leur permettent de mieux se connaître, et, si affinités, de travailler ensemble pour trouver de nouvelles opportunités de collaborations. Par ailleurs, étant partenaire de la DGA, le cluster EDEN porte à la connaissance des chefs d’entreprise l’ensemble des possibilités de financement de l’innovation qui existent- je pense par exemple aux dispositifs RAPID ou ASTRID - et elles sont nombreuses en France. Le problème est que les chefs d’entreprises ne les connaissent pas suffisamment.
Puisqu’on parle d’innovation et de R&D il faut bien évidement citer le Crédit d’impôt Recherche (CIR) qui, dans la durée, a apporté une formidable bouffée d’air tant aux PME qu’aux  grands groupes en matière de financement  de la R&D.
L’offre de financement est aussi multiple en Europe. Il existe un fonds européen disponible pour les PME, avec la possibilité de monter des projets tripartites dans les pays membres. Il s’agit donc à présent et prioritairement pour les PME françaises de trouver des partenaires étranger pour monter des projets transnationaux.

Portail de l’IE : Comment mener à bien ces projets de rapprochement à niveau européen ?
J.-L. LOGEL : Ce n’est pas évident pour une PME, car il faut trouver des sociétés dans d’autres pays qui ont la même activité ou une activité complémentaire et qui ont un intérêt commun. Je sais que la DGA veut aider les entreprises à le faire. Pour mener à bien des projets à niveau européen, nous nous sommes associés au cluster allemand GSW-NRW, afin d’identifier des partenariats potentiels. Il est clair que sans posséder une bonne connaissance de votre partenaire étranger vous ne pouvez pas vous associer avec lui.  Avec ce cluster allemand, nous travaillons ensemble pour identifier les compétences. On peut même imaginer par la suite des croissances externes, des sociétés françaises qui iraient racheter des sociétés allemandes, ou bien des sociétés allemandes qui viendraient acheter des sociétés françaises ou encore la formation de JV. Ce processus contribuera à terme, à la consolidation de l’industrie de défense européenne.
Les programmes européens pour lesquels les grands maîtres d’œuvre industriels (MOI) européens viennent chercher des fournisseurs dans d’autres pays membres représentent évidement des opportunités d’exportations pour les PME françaises. Ils constituent également une menace, car on peut imaginer que ces grands donneurs d’ordres aillent de la même façon chercher des fournisseurs dans des pays plus compétitifs ( en matière de charges sociales en particulier)  en Italie, en Allemagne ou ailleurs.

Portail de l’IE : Comment lutter contre cette menace ?
J.-L. LOGEL : Nous en parlons en haut lieu, nous nous efforçons de porter la voix des PME tant à Paris qu’à Bruxelles. Nous œuvrons pour le rétablissement de la compétitivité des PME françaises d’une part et pour leur faciliter l’accès aux marchés européens d’autre part.  
  
DES RELATIONS PAS TOUJOURS SIMPLES AVEC LES GRANDS GROUPES DE DÉFENSE
Portail de l’IE : Quel peut être le rôle de la puissance publique dans le soutien aux PME de la défense ?
J.-L. LOGEL : Cela fait dix ans que le soutien aux PME de défense est affiché comme une priorité par les différents gouvernements successifs. Il s’agissait au départ d’un projet piloté au niveau de la DGA, initié sous Monsieur Hervé Morin, qui s’est ensuite élargi au niveau du Ministère de la Défense avec Monsieur Jean-Yves Le Drian et le Pacte Défense PME. Voulu par Madame Florence Parly, Ministre des Armées, le plan Action PME s’inscrit dans la continuité et le renforcement des mesures précédentes, d’une part avec un rôle croissant des MOI [NDLR : maîtres d’œuvre industriels], mais aussi, en contrepartie, une attention particulière portée aux PME de défense, considérées comme stratégiques, dont on veut favoriser l’existence, la pérennité, ainsi que l’export et l’innovation.
Cette relation entre les PME et les MOI n’est pas toujours facile. Tous ceux qui ont travaillé avec les grands donneurs d’ordre savent que la réalisation des grands contrats est compliquée, que les relations ne sont pas toujours équilibrées, loin de là. Le fait que la puissance publique joue le rôle d’arbitre éventuel dans cette relation peut conduire au rééquilibrage, souvent nécessaire, de la relation PME-MOI.

Première partie de l'interview à consulter ici : Renforcer les PME de la défense (Partie 1)

Portail de l’IE :  La création du label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » (RFAR), créé en 2012 par Jean Yves Le Drian, a-t-elle permis de favoriser un nouveau type de relations ?
J.-L. LOGEL : La création de ce label nous nous en félicitons.  Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Il y a une compréhension et une prise en compte de ces problèmes au plus haut niveau de l’État, ce qui est une très bonne chose. Il y a des intentions affichées par l’État avec des concrétisations dans des plans d’action qui sont louables, mais l’État ne peut pas tout et, aujourd’hui, il y a encore des comportements à changer et à améliorer chez beaucoup des grands groupes qui travaillent avec les PME. Cela dépasse largement le strict domaine de la Défense.
Il y a en effet une tendance de la part de certains MOI à externaliser toutes les contraintes et les risques attenants aux contrats et à les reporter sur les PME. Certains MOI considèrent souvent les PME comme des sous-traitants plutôt que des partenaires. Par exemple, en comprimant les coûts au maximum et en refusant le partage de marge, ce qui affaiblit les PME françaises. Des efforts sont aussi à faire en matière de respect de la propriété intellectuelle, qui peut aller aux grands groupes au détriment des PME innovantes. Il peut s’agir aussi de contrats complexes dans lesquels peuvent se glisser quelques clauses léonines. Il y a beaucoup à faire et beaucoup à gagner de part et d’autre. Certains MOI comme Nexter, s’efforcent de développer des partenariats de qualité avec les PME qui les fournissent. C’est selon moi la voie gagnante !

Portail de l’IE : Est-ce que ce genre de pratiques est dommageable pour le développement de la BITD française ?
J.-L. LOGEL : Vous savez en France on se plaint de ne pas avoir d’ETI [NDLR : entreprises de taille intermédiaire]. Pourquoi n’avons-nous pas d’ETI ? Parce que nous n’avons pas assez de PME fortes. Dans la chaîne de valeur, les PME françaises sont les parents pauvres, elles ne génèrent pas assez de marge ni de trésorerie, et c’est une des raisons principales pour lesquelles ces sociétés ne passent pas le cap d’ETI. C’est pour cette raison qu’elles n’arrivent pas à croître et qu’on n’a pas, in fine, de champions qui émergent.

Portail de l’IE : Quels sont les autres obstacles au développement des PME de la BITD ?
J.-L. LOGEL : Un obstacle notable est la fiscalité française. C’est avec beaucoup de satisfaction et d’intérêt qu’on a vu le gouvernement actuel adapter la fiscalité avec une convergence vers les 25% d’impôts sur les sociétés à la fin du quinquennat. Je regrette que cela n’ait pas été fait plus vite. C’est ce type de mesures qui donnera de l’oxygène aux PME pour se développer, créer de la richesse et surtout de l’emploi en France.

Portail de l’IE : Par rapport à la France, la relation entre les MOI et les PME est-elle la même en Allemagne ?
J.-L. LOGEL : Pas forcément. Je pense que le problème c’est qu’on ne joue pas assez l’équipe France dans notre pays. En Allemagne et en Italie, en particulier, la culture d’équipe est plus développée, on travaille ensemble. En France, et c’est une différence culturelle héritée de mille ans d’histoire, la relation est plus une relation de suzerain à vassal. Lorsqu’il s’agit de réaliser un offset en Inde par exemple, c’est très compliqué et éminemment risqué pour une PME. Il n’y a pas beaucoup de grands groupes qui accompagnent dans les faits leurs PME à l’international, même s’il y a des exceptions   comme par exemple Dassault en Inde. Avec EDEN et avec les groupements de défense comme le GICAT, le GIFAS et le GICAN nous essayons de créer cet esprit d’équipe, nécessaire au développement de la BITD française.

LA CONQUÊTE DES MARCHES EXTÉRIEURS
Portail de l’IE : Quelle est la place des exportations pour les PME de la défense du cluster EDEN ? Quel soutien à l’export est proposé par le cluster et quel rôle jouent les pouvoirs publics, notamment la DGA, dans ce soutien ?
J.-L. LOGEL : Au sein du cluster EDEN nous avons deux axes prioritaires de développement commercial : le développement de l’export et le développement de la dualité [NDLR : Technologies à usage civil et militaire]. L’export est le grand axe de développement stratégique du cluster : nous y passons plus de la moitié de notre énergie. Quand vous regardez le chiffre d’affaires consolidé des PME du cluster, c’est plus de la moitié à l’export. Il s’agit réellement d’un domaine où les PME ne peuvent pas partir seules, il faut les accompagner. Nous le faisons avec Business France, avec les groupements (GICAT, GICAN, GIFAS), avec la DGA, et beaucoup avec les régions. Cette année, avec la région Auvergne-Rhône-Alpes nous sommes allés en Pologne, en Malaisie et en Indonésie. Avec la région PACA, nous avons monté une mission au Canada.  Il s’agit de s’appuyer au maximum sur ce qui existe, tant au niveau des régions, de la DGA, que de Business France.

Portail de l’IE : Votre entreprise, CENTRALP, spécialisée dans la conception de systèmes électroniques embarqués, a récemment conclu un contrat en Chine. Le marché chinois est-il source d’opportunités pour les technologies duales ?
J.-L. LOGEL : Le marché chinois de la défense est fermé depuis que le gouvernement français a pris la décision de ne plus vendre de technologies de Défense à la Chine il y a quelques années. Sur la dualité il y a, en revanche, des opportunités. Le marché chinois est un marché de croissance avec près d’un quart de la population de la planète. Il n’est pas possible, pour une société qui veut se développer à l’international, de ne pas le considérer. C’est un marché de croissance, avec ses opportunités et ses nombreuses menaces, dans lequel la stratégie de développement industriel s’inscrit dans la durée sur des dizaines d’années, ce qui n’est pas le cas dans nos pays. La plupart des sociétés occidentales ont une visibilité de 3 à 5 ans au mieux sur leur stratégie. La Chine est un pays où l’on voit à l’horizon 2049. Et, s’il y a des faiblesses passagères, le gouvernement chinois fait le nécessaire pour injecter dans l’économie les fonds qui soutiennent la croissance. La Chine offre actuellement des opportunités de développement que l’on ne rencontre nulle part ailleurs, avec toutefois les risques afférents.

Portail de l’IE : Quelle stratégie adopter pour conquérir le marché chinois ? Quelles précautions faut-il prendre en termes de protection des savoir-faire ?
J.-L. LOGEL :  Le marché chinois est un marché difficile. C’est un marché qui requiert énormément d’agilité pour répondre, en termes de services, aux attentes des clients. Donc il faut s’organiser pour être capable d’assurer un service d’une très bonne qualité avec une réactivité très grande. Et si vous ne le faites pas, les chinois chercheront naturellement d’autres solutions pour avoir ce niveau de service.
C’est un marché qui est très friand d’innovation : il faut donc être capable d’en générer sans cesse. Si vous y parvenez, vous éveillez l’intérêt du client et vous le fidélisez. Si vous ne le faites pas, votre produit sera perçu comme moins innovant et il se peut qu’il devienne, du jour au lendemain, disponible en Chine, sous une marque chinoise. Il sera moins cher, et votre offre perdra en intérêt…
C’est un marché complexe dans lequel il faut prendre des précautions. Au début, nous nous sommes fait copier en Chine. Nous ne nous étions pas assez investis, et pensions vendre depuis l’Europe nos solutions en Chine, alors qu’il faut être dans le marché pour être réactif. Si le client chinois est satisfait, il n’y a pas de raisons à ce qu’il cherche à faire revivre le même produit sous une marque différente. Nous avons ainsi décidé de nous implanter en Chine, de réaliser une joint-venture avec un partenaire chinois et puis nous allons très régulièrement visiter nos clients chinois. Nous sommes très présents, je m’y rends moi-même plusieurs fois par ans. Nous nous intéressons à la culture chinoise, nous recevons nos partenaires chinois en France… Cela se travaille dans le long terme !

Portail de l’IE : L’EDEN Day a fêté les dix ans d’existence du Cluster EDEN le 16 novembre à Lyon. Quel bilan feriez-vous des dix dernières années et quelles sont les priorités de développement du cluster ?
J.-L. LOGEL : Nous avons de bonnes raisons d’être satisfaits, car nous avons largement dépassé notre ambition initiale. Nous avions au départ pour seule ambition le développement de nos sociétés.
Nos PME se sont en effet développées. Mais ce bel outil qu’est EDEN est également devenu un vecteur pour porter la voix des PME de défense et de sécurité sur le plan national. EDEN a été largement reconnu. Le cluster est désormais un membre du COFIS, le comité de l’industrie de la sécurité. EDEN a également un siège, aux côtés des grands MOI et du Comité Richelieu, pour représenter les PME au comité de la filière industrielle de défense auprès de la Ministre des Armées.
Nous avons en dix ans beaucoup appris et tiré des leçons de la gestion du cluster, pour être à la fois plus efficaces sur un plan national et pour mieux couvrir l’ensemble du territoire et les régions. Il s’agit, à présent, de capitaliser sur l’expérience acquise, ce qui nous permet de tracer de nouvelles frontières. Nous avons voulu que l’EDEN Day, marquant les 10 ans du cluster, soit l’occasion de fixer un nouveau cap, et il est résolument européen. Le succès des entreprises françaises en Europe nécessite qu’elles soient compétitives, fortes, innovantes et rentables, pour parler d’égal à égal avec leurs partenaires européens. Il en va d’ailleurs à ce titre des entreprises comme des États.Il va falloir, à notre modeste niveau, que nous y consacrions toute l’énergie et tous les moyens nécessaires.