Les données, ce trésor caché de
l’entreprise.
Bien que cela ne figure pas (encore) au
bilan de l'entreprise, les données collectées et enregistrées
constituent une valeur très importante, qui doit être protégée.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la convoitise qu'elles
suscitent. Il est alors nécessaire de gérer au plus près l'accès
à ces données et le droit de les déchiffrer.
Une donnée : c’est quoi ?
Pour appréhender la valeur des données, il
faut s'entendre sur ce qui constitue
une donnée. La réponse est simple : tout.
Toute information (personnelle ou corporate)
qui transite par un système de communication est un maillon de la
chaîne de data
: contacts commerciaux, technologie, veille stratégique… La donnée
fait partie de la valeur de
l'entreprise.
Ce capital
“données” doit être géré et
protégé contre les tentatives de vol, de revente aux concurrents,
ou de divulgation publique. Tout manquement à la sécurité des
données est synonyme de préjudice financier, et d’atteinte à
l'image de marque de l'organisation.
Où se trouvent les données
?
Disséminées et très volumineuses, les
données sont omniprésentes : chaque action génère des données
parfois sensibles. Chaque mail,
chaque fichier en contient. Elles sont partout.
Depuis quelques années, nous assistons à une
inflation démesurée du volume des
données. Les serveurs et les postes
de travail d'une entreprise constituent une véritable galaxie.
Il devient donc de plus en plus complexe de
surveiller l’accès à ce trésor que constituent les données.
Quelle est la valeur d’une
donnée ?
« Depuis toujours, être informé le
premier a été un avantage décisif, que ce soit en politique ou à
la guerre. Évidemment, plus l'information est pertinente en rapport
du contexte et plus l'avantage de celui qui la détient est poussé.
À notre époque c'est toujours vrai dans ces domaines, d'autant plus
que le temps de validité de l'information s'est considérablement
raccourci, ce qui était pertinent la veille ne l'est plus forcément
le lendemain. » (Wikipedia)
Alors, combien vaut une donnée ?
Cela va dépendre de la nature de
cette donnée :
Données portant sur les transactions
commerciales : sa valeur réside dans son utilisation actuelle et
future.
Données portant sur les informations de
marché, la veille technologique ou concurrentielle : la
valorisation de la donnée
est alors dans la prise de décision.
Données personnelles : protégées par la
loi, elles s’échangent
pour des dizaines d’euros sur le darkweb.
Elles se traduisent donc directement en valeur financière.
On aborde ici les valeurs les plus
évidentes. Les chercheurs en big
data, qui utilisent des données
pour alimenter une intelligence artificielle vont, par cumul,
croisement et extrapolation, leur octroyer d’autant plus
d’importance.
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En quoi les données
constituent-elles un capital pour l’entreprise ?
Pour se convaincre de la valeur
de ce capital “données”, on
peut procéder de la manière suivante : si on le perd, que se
passe-t-il ?
En cas de perte des données
les plus confidentielles de
l’entreprise (ou de perte de l’accès à ces données), les
préjudices sont multiples.
Le premier est l’impossibilité de travailler
- au moins jusqu’à la restauration des sauvegardes. Si ces
dernières sont inutilisables ou trop longues à mettre en œuvre,
l’entreprise n’aura d’autres solutions que de déposer le
bilan.
Une autre conséquence ? L’image de marque et
la crédibilité de l’entreprise seront fortement entachées. Sans
compter les poursuites pénales si des informations sensibles ont
fuité.
Perdre l’accès au capital-données
est souvent involontaire (vol d’un terminal, attaque informatique,
etc.), mais parfois orchestré par des tiers malveillants : ancien
collaborateur, pirates informatiques, concurrents hostiles voire
gouvernements étrangers, contre lesquels il est nécessaire de
protéger ses données.
L'espionnage
économique est une réalité mal
connue : dans ce monde par définition discret, de nombreuses
affaires n’arrivent pas aux oreilles du grand public.
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Protéger la donnée : comment
faire avec le chiffrement ?
De nombreuses solutions de sécurité existent,
protégeant les accès et l’exfiltration des données. Cependant,
de nouvelles vulnérabilités de logiciels étant découvertes chaque
jour, la solution la plus efficace est de protéger toute donnée par
défaut, en son cœur même.
Le vol ou piratage n’étant jamais exclu, il
convient de rendre les données inutilisables à mauvais escient. Le chiffrement systématique s’impose comme
la solution. On gère non pas l’accès
à la donnée, mais le droit de la
comprendre et de l’utiliser.
Une solution de chiffrement doit être globale et de bout-en-bout, et surtout transparente (l'utilisateur ne s’aperçoit pas que son contenu est chiffré et ses habitudes de travail ne sont pas modifiées).
Ce véritable
parafoudre numérique ne protège
pas contre la malveillance, mais empêche l'exploitation du contenu.
Il permet que les données dorment à l'abri.
On pourrait faire le parallèle avec la
protection des billets de banque stockés dans les distributeurs
automatiques : si le DAB est forcé ou son coffre ouvert par des
voleurs, une dose d’encre indélébile est projetée sur les
réserves de billets et les macule, les rendant inutilisables.
En matière de données, il s‘agit de prendre
exemple sur ce principe en les rendant inutilisables en cas de vol :
c’est-à-dire faire en sorte que, même s’il y a
fuite de donnée malencontreuse ou
malveillante, personne d’autre ne puisse la lire, la comprendre et
encore moins l’utiliser.
Les
données que nous possédons constituent un capital de grande
valeur, à protéger des risques de vol, de divulgation... Il est
parfois difficile de classifier
l’information : de “peu
sensible” à “stratégique”, et imaginer la valeur d’une
donnée est ardu : il faut anticiper le coût de remplacement, le
coût de divulgation, etc. En clair, ce n’est pas la valeur
qu’on leur accorde qui compte, mais plutôt celle qu’un
attaquant lui donne.
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Alors, quoi de plus simple que d’adopter
un principe global : “Encrypt everything, everywhere, everytime”
autrement dit, tout chiffrer, partout, tout le temps. Inutilisable
par autrui, la donnée n’aura de valeur que pour vous et vous seul.
https://www.claranet.fr/expertises/data-modernisation/big-data/data-et-big-data-comprendre-la-chaine-de-valeur