L’article « Culture du Cannabis en France : de l’artisanat à la production industrielle » est issu des Cahiers de la sécurité et de la justice, revue de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ). Dans cet article, Caroline Masson et Michel Gandhilon, chargés d’études à l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), décrivent la mutation à l’œuvre au sein du marché du cannabis en France. En faisant fond sur une connaissance fine de ce marché, les auteurs soulignent les profondes transformations en cours, qu’elles concernent la production comme le profil des « cannabiculteurs ». Ces transformations exacerbent la concurrence et aiguillonnent les tensions et violences.
L’article « L’art et la guerre au Moyen-Orient» est issu de l’Association Nationale des Auditeurs Jeunes de l’IHEDN (ANAJ-IHEDN). Marion Mechali, inspectrice auditrice dans le secteur bancaire et membre et membre du comité « Moyen-Orient » de l’ANAJ-IHEDN, aborde les rôles que peuvent tenir l’art, la création artistique et les artistes au cœur d’une région en conflit : le Moyen-Orient. L’auteure analyse ses diverses fonctions confiées, imposées, espérées par les protagonistes du conflit, entre instrumentalisation, médiation, négation ou encore contribution au financement occulte du conflit.
L’article « Le nouvel âge des cyber-conflits » est issu de la revue Conflits (n°18/2018). Olivier Kempf, co-directeur du cabinet de synthèse stratégique La Vigie, spécialiste de Cyber et de transformation digitale, souligne combien la guerre au XXIème siècle est et sera imprégnée de numérique et considère que le cyber-espace devient le théâtre d’une véritable révolution stratégique. Il en décrit les contours, les singularités, les convergences avec d’autres domaines ou champs d’affrontement, et plus spécifiquement celui de la guerre économique. Il esquisse enfin les axes d’une stratégie de réponse aux défis des cyber-conflits.
L’article « Péchés et tempêtes cyber de la Russie » est issu de l’European Council on Foreign Relations (ECFR). Nicu Popescu, chercheur au sein de l’ECFR, analyse la spécificité russe en matière d’utilisation du cyberespace. L’analyse distingue le cyber-espionnage, pratique répandue au sein des Etats, des campagnes de désinformation et des cyber-attaques impactant le monde physique. Les deux derniers modes d’actions s’avèrent pour l’auteur la signature d’une singularité de comportement russe dans le cyberespace. Cette singularité plus agressive de la Russie, parfois difficile à lui attribuer avec certitude, engendre une inquiétante montée en puissance sur la scène cyber.