Brest. Un nouveau patron pour les forces sous-marines..
La brochure "Chiffres clés de la Défense - 2020" est à télécharger ici. * * * |
Marié et père de deux enfants, âgé de 57 ans, le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Chaineau est, depuis le 1er septembre 2020, le nouvel amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique (Alfost). Il succède, dans cette fonction, à l’amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, nommé inspecteur général des armées marine (Igam).
25 000 heures de plongée
Admis à l’École navale en 1982, Jean Philippe Chaineau s’est rapidement spécialisé dans la lutte sous la mer. Breveté atomicien de l’école des applications militaires de l’énergie atomique de Cherbourg, l’amiral a passé la majeure partie de sa carrière au sein des forces sous-marines, au service de la dissuasion nucléaire, totalisant plus de 25 000 heures de plongée.
À la mer, il a commandé le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Saphir puis le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Triomphant. À l’état-major d’Alfost, il a commandé successivement les postes de sous-chef d’état-major « opérations » puis de chef d’état-major.
Programme des nouveaux SNA
Admis à la 7e promotion du Collège Interarmées de Défense puis affecté à l’État-major de la Marine nationale en qualité d’officier de programme des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, l’amiral Chaineau a également été sous-directeur de la délégation aux affaires stratégiques, chargé du « Contrôle et de la lutte contre la prolifération ».
Auditeur (58e session) du centre des hautes études militaires et de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), il a été nommé contre-amiral en 2014, occupant le poste de sous-chef d’état-major « Plans et programmes » à l’État-major de la Marine.
Les forces spéciales de l’armée de l’Air & de l’Espace désormais réunies au sein d’une brigade dédiée
Annoncé en janvier dernier, le plan #AIRFUSCO25 vise à revoir à la hausse les exigences en matière de formation des fusiliers et des commandos de l’air, à moderniser les moyens de la mission sécurité protection de la Force protection Air [FPA], à améliorer la préparation opérationnelle et à « rénover » la Force commando Air [FCA], le Commando Parachutiste de l’Air [CPA] n°30 devant rejoindre le CPA 10. En outre, il s’agit également simplifier les procédures et de revoir la politique en matière de ressources humaines.
C’est donc dans le cadre de ce plan que l’armée de l’Air & de l’Espace a regroupé ses forces spéciales au sein d’une structure dédiée, comme l’ont déjà fait la Marine nationale [FORFUSCO] et l’armée de Terre [commandement des forces spéciales terre] avec les leurs. D’où la création, ce mois-ci, d’une « Brigade des forces spéciales Air » [BFSA] au sein du Commandement des forces aériennes [CFA].
« La mise en place de cette nouvelle brigade va optimiser la préparation au combat des FSA et des unités air concourant aux opérations spéciales, mais aussi des unités de FPA, dans le but de démultiplier leur efficacité dans les opérations spéciales ou conventionnelles », justifie le ministère des Armées.
Cette réorganisation fait que, désormais, les unités aériennes dédiées aux opérations spéciales, à savoir l’Escadron de Transport [ET] 3/61 « Poitou » et l’Escadron d’Hélicoptères [EH] 1/67 « Pyrénées », font partie de la même brigade que les CPA 10 et 30.
Cette BFSA, forte de 4.200 aviateurs, mettra ses capacités et ses savoir-faire [action dans la profondeur, recherche et sauvetage au combat, appui aérien, protection, etc…] à la disposition Commandement des opérations spéciales [COS], du Centre de planification et de conduite des opérations [CPCO] et du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA].
Outre les deux unités aériennes et les CPA 10 et 30, la BFSA réunit le Centre air de saut en vol [CASV], le Centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’Air [CPOCAA] ainsi que les formations de la FPA, à savoir le CPA 20, les escadrons de protection [EP] et Centre de formation à la survie et au sauvetage [CFSS].
« Motrice dans le domaine de l’Air Surface Integration, la BFSA poursuivra conjointement ses travaux avec les autres composantes de l’armée de l’Air & de l’Espace, en coordonnant son action avec toutes les unités conventionnelles œuvrant au profit des opérations spéciales, tout en conservant un rôle clé dans la formation du combattant », résume le ministère des Armées.
Photo : © armée de l’Air & de l’Espace
SCORPION : Le ministère des Armées commande un second lot de blindés Griffon et Jaguar
En avril 2017, la Direction générale de l’armement [DGA] commanda 319 Véhicules blindés multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 20 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar » dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] de l’armée de Terre.
Depuis, selon les chiffres clés de la Défense, 220 VBMR « Griffon » étaient entrés en dotation au 1er juillet 2020. En outre, l’armée de Terre attend, d’ici la fin de cette année, la livraison de ses quatre premiers exemplaires du Jaguar, lequel est destiné, avec son canon de 40 mm à munitions téléscopées, ses Missile moyenne portée (MMP) et son tourelleau téléopéré, à remplacer les chars AMX-10RC ainsi que les VAB HOT et les ERC-90 Sagaie, dont il ne reste plus qu’une quarantaine d’unités.
D’ici 2021, neuf régiments devront être équipés de Griffon, l’objectif étant de pouvoir déployer un premier groupement tactique interarmes [GTIA] « Scorpion » à cette échéance.
Cela étant, et sans attendre la fin des livraisons attendues, la DGA a lancé une deuxième tranche de production de ces deux types de blindés le 15 septembre dernier, en notifiant une nouvelle commande de 271 Griffon et de 42 Jaguar à Nexter Systems, Arquus et Thales, qui constituent le Groupement momentané d’entreprises [GME] « Scorpion ». Ces véhicules seront livrés entre 2022 et 2023.
Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 a revu à la hausse le nombre de blindés qu’aura à mettre en œuvre l’armée de Terre, avec 1.872 Griffon et 300 Jaguar à l’horizon 2030. La moitié devra être livrée d’ici 2025.
« Via cette commande, c’est toute la Base industrielle et technologique de Défense [BITD] française du domaine terrestre qui est irriguée. Les trois maîtres d’œuvre vont en effet répercuter sous quelques jours les commandes à leurs sous-traitants et fournisseurs. On estime ainsi que le plan de charge des Griffon et Jaguar représente près de 2.000 emplois directs hautement qualifiés », a fait valoir le ministère des Armées, qui n’a pas bénéficié de mesures spécifiques dans le plan de relance de l’économie, hormis la commande d’hélicoptères pour l’armée de l’Air et de l’Espace et de drones aériens pour la Marine nationale.
À noter que, en décembre 2019, une commande portant sur 54 Griffon dotés du mortier MEPAC avait été passée par la DGA pour les unités d’artillerie. Leur livraison doit commencer en 2023 pour s’étaler jusqu’en 2027.
Photo : © Nexter