L’épervier qui accompagne les aviateurs militaires français jusqu’à aujourd’hui prend de la hauteur. Une courbe rajoutée au logo pour souligner la nouvelle dimension assignée à l’armée de l'air...
Le nouveau logo de l'armée de l'Air et de l'Espace : toujours présent, l’épervier veille sur la Terre, symbolisée par une courbe qui évoque la sphère terrestre. © Ministère des Armées
Le 24 juillet 2020, l’armée de l’Air est devenue l’armée de l’Air et de l’Espace. Le 11 septembre 2020, elle a dévoilé son nouveau logo. « L’épervier a pris de la hauteur… », a déclaré Florence Parly, ministre des Armées. Ce nouveau logo reprend les caractéristiques principales du précédent pour souligner la continuité avec l’armée de l’Air (passée et actuelle). La conservation de l’épervier marque l’évolution de la mission. Il ne s’agit donc pas d’une révolution. La courbe évoque la sphère terrestre. L’inscription du texte « & DE L’ESPACE » apparaît dans une police plus fine.
La date du 11 septembre, choisie pour dévoiler le nouveau logo n’est évidemment pas le fait du hasard. Le 11 septembre est la date marquant traditionnellement la commémoration de la mort au combat du capitaine Georges Guynemer, le 11 septembre 1917. « Cette date symbolique pour les Aviateurs, marque l’attachement aux valeurs historiques de ses pionniers en même temps que l’apparition de nouveaux enjeux et de nouveaux défis à relever. », souligne l’armée de l’Air et de l’Espace.
« Accroître nos moyens de surveillance pour comprendre exactement qui fait quoi dans l’espace et pouvoir défendre nos intérêts spatiaux et nos capacités militaires. » Général Friedling
« En dix ans, le paysage spatial a totalement changé », explique le commandant du Commandement de l’espace, le général Michel Friedling. « Le montant global des dépenses a été multiplié par deux, passant de 36 à plus de 80 milliards de dollars et les investissements militaires sont passés de 17 à 30 milliards dans l’espace. (…) Le nombre de pays qui mettent en œuvre des satellites est passé de 30 à plus de 70. »
Dans ses propos rapportés par l’AFP, le commandant du nouveau Commandement de l’espace précise : « On voit des objets aujourd’hui qui ne sont plus prédictifs, mais qui sont maintenant mobiles dans l’espace, qui changent de plan orbital, d’altitude et que vous trouvez à des endroits où vous ne les attendiez pas auparavant, et qui se rapprochent d’autres satellites, à quelques dizaines de mètres (…). Notre stratégie est une logique de découragement: il s’agit de dire que nous exercerons un droit de légitime défense », à l’aide de techniques de brouillage, ou encore de « lasers de puissance pour neutraliser ou aveugler un satellite hostile ».