(Agence Ecofin) - La présence militaire américaine en Afrique est bien plus importante que ce que le Pentagone prétend, selon des documents dévoilés, le 3 décembre, par le magazine américain The Intercept
Les Etats-Unis détiennent au total 34 sites militaires en Afrique, selon le magazine d’investigation. Il s’agit de 14 bases principales et 20 camps, avant-postes. Ce continent représente ainsi le deuxième théâtre des opérations américaines après le Moyen-Orient, avec un intérêt spécifique pour les bases de drones.
D’après un rapport de Peter Teil, conseiller technique au Pentagone, la plus importante base est le Camp Lemonnier à Djibouti qui est la « plateforme principale » des opérations américaines. Le Camp Lemonnier, qui représente la plus grande base de drones au monde, compte plus de 4 000 hommes destinés à des opérations aussi bien en Afrique qu'au Moyen-Orient.
Plusieurs autres projets de sites militaires américains sont également dans les tuyaux sur le continent africain. « La composante aérienne du commandement américain en Afrique vient de terminer ou travaille actuellement sur près de 30 projets de construction dans quatre pays africains », soulignent les rapports consultés par The Intercept.
Le Camp Lemonnier de Djibouti pourrait ainsi bientôt être supplanté par un important site militaire américain à Agadez, au Niger. Il s’agit d’une base de drones, dont la seule construction va coûter quelque 100 millions de dollars.
Les Américains disposent par ailleurs de pas moins de cinq sites militaires en Somalie, de quatre bases au Kenya, d’un site essentiellement consacré à la surveillance à Entebbe (Ouganda), de trois sites au Cameroun, dont une base de drones à Garoua, de deux sites au Tchad et d’un escadron pour la coopération militaire au Gabon.
En Afrique du Nord, leur présence est plus discrète : trois sites non dévoilés en Libye et une base de drones en Tunisie.
En Afrique de l’Ouest, les Etats-Unis comptent un site à Dakar et deux à Bamako et un escadron de coopération au Ghana.
En Afrique australe, leur présence se limite à un site à Gaborone au Botswana.