L'été est là. Et l'on sait que les vacances constituent un créneau idéal pour séduire. Or la séduction fait partie intégrante du soft power. Elle s'inscrit dans les jeux d'influence les plus légers comme les plus sérieux. Docteur en sciences de l'information et de la communication, professeur de stratégie à l'université de Poitiers, pionnier et praticien reconnu de l'intelligence économique, Pierre Fayard vient de publier Douze stratégies pour séduire. Quand le cinéma fait sa séduction (VA Press, 2016), une approche comparative des modes de séduction en fonction des contextes culturels.
Dans l'entretien qu'il a accordé à "Communication & Influence", Pierre Fayard note que la séduction refuse la coercition, préférant faire en sorte que l'autre entre dans notre jeu. Fin connaisseur de Sun Tzu, 4e dan d'aïkido, Pierre Fayard est aussi un grand voyageur, qui a longtemps vécu en Afrique, en Asie et en Amérique latine (il est ainsi professeur visitant au Brésil). Certes, entre la séduction et la manipulation, la frontière peut parfois sembler ténue. Mais au final, restent notre conscience et notre libre-arbitre.