Le JORF du 5 juin officialise la nomination de Didier Le Bret comme Coordonnateur du renseignement.
L'ancien ambassadeur en Haïti, est devenu, en 2013, directeur du Centre de crise et de soutien du Ministère des Affaires étrangères du Quai d'Orsay, organisme mobilisé lorsque des Français se trouvant à l'étranger sont victimes d'une catastrophe naturelle ou pris en otages dans des pays à risques. Il remplace à cette fonction à la présidence française le préfet Alain Zabulon qui est nommé directeur de la sûreté, du management des risques et de la conformité d'Aéroports de Paris (ADP).
Le défi du Coordonnateur du Renseignement est de créer des liens étroits entre différentes administrations - Quai d'Orsay, Défense, services de documentation intérieur et extérieur - ainsi qu'au sein de l'Elysée entre le cabinet présidentiel, l'état-major particulier du président François Hollande et ses conseillers diplomatiques.
Il est, par ailleurs, auditeur de la 61e session nationale de l’IHEDN.
Les policiers du Rhône connectés en direct à plus de 2 500 caméras de l’agglo
Lyon. Le centre d’information et de commandement de la police a investi 150 000 € pour renouveler et moderniser ses équipements de vidéo protection. Il s’appuie sur les installations de partenaires, publics ou privés, et peut visionner les images que lui renvoient leurs caméras.
Ce n’est pas un écran mais deux murs d’images, douze écrans vidéos, qui tapissent aujourd’hui les deux salles du centre d’information et de commandement, l’un des plus grands de France.
On est ici au cœur du réacteur de la direction départementale de la Sécurité publique, dans les étages de l’hôtel de police de Lyon. Aménagé en 1995, il a été un modèle pour la construction des CIC de France. Mais vingt années ont passé et certains équipements étaient devenus obsolètes.
« Il est important que la technique suive. Une modernisation s’imposait », relevait jeudi soir le directeur départemental de la Sécurité publique du Rhône, Albert Doutre, en faisant visiter les locaux qui abritent la plateforme du « 17 police secours » au préfet délégué pour la défense et la sécurité, Gérard Gavory, et au procureur de la République Marc Cimamonti.
Kéolis, plus gros pourvoyeur d’images
Un budget de 150 000 €, déployé sous la houlette du secrétariat général pour l’Administration du ministère de l’Intérieur (Sgami), vient en effet d’être consacré pour renouveler les équipements de vidéo protection qui s’appuient sur une technologie dernier cri : « un système intelligent pour réceptionner toutes les images », d’une qualité exceptionnelle, choisir le secteur, sélectionner la caméra souhaitée, zoomer à volonté, le plus gros pourvoyeur étant Keolis et ses 1 500 caméras disséminées sur le réseau des transports en commun (1).
Mais le matériel ne serait rien sans les hommes. Dans ce cœur stratégique qui reçoit quelque 410 000 appels par an, trois adjoints de sécurité ont été formés pour renforcer les effectifs de la plateforme du « 17 » qui aux heures de pointe, dans le créneau 15 heures-23 heures, passe de trois à quatre opérateurs.
Ici, chaque événement fait l’objet d’une fiche relayée sur l’écran d’un opérateur radio. Son travail : par la radio localisation (dès 2006, Lyon fut choisie, avec Rouen, pour tester le système de géolocalisation), repérer la patrouille, pas forcément la plus proche, mais en tout cas la plus adaptée, pour qu’elle intervienne. Temps moyen de gestion d’un appel : une minute. Temps moyen d’intervention : six minutes. Pour 90 interpellations par jour. Et des délais sans cesse réduits, grâce non seulement à la réactivité des équipes mais aussi au matériel de plus en plus performant, comme a pu le résumer le préfet Gérard Gavory en soulignant « le rôle d’appui essentiel du SGAMI » et celui du Procureur qui contrôle le suivi de chaque interpellation.
Marc Cimamonti a salué « la performance de l’outil » et rappelé « l’importance de la vidéo protection dont l’exploitation d’un point de vue judiciaire est majeure ». En ces périodes de disette, le procureur de la République a annoncé et s’est réjoui de « l’arrivée d’un vrai centre d’appel » au service de traitement direct (STD) : « On va enfin avoir un outil opérationnel : comme quoi, il n’y a pas lieu de désespérer. »
(1) Lyon (350), Saint-Priest (100), Caluire (97), la SNCF (150), le centre commercial Part-Dieu (683), en attendant le nouveau stade.
L'Inhesj publie par ailleurs son bulletin mensuel (disponible ici) sur l'état de la criminalité et de la délinquance, chiffres d'avril 2015.