Dans le domaine de la défense comme de la lutte contre la criminalité, le développement des usages numériques induit une profonde transformation des comportements humains. L'étude des imbrications entre internet (notamment les réseaux sociaux) et la réflexion sur l'attitude et les actes des populations implique une réflexion sur l'éthique et la pratique, au niveau mondial. L'UNESCO se penche sur la question :
Un partenariat mondial entre l’UNESCO et LiiV pour faire progresser la science de l’anthropologie numérique
Lundi 28 juin à 16h00 CET, l’UNESCO et LiiV signeront officiellement un partenariat centré sur l’anthropologie numérique. LiiV est une société basée à New York, spécialisée dans la technologie éthique et la recherche sur le lien de corrélation entre révolution numérique et comportement humain. Domaine de recherche encore émergent, l’anthropologie numérique est confrontée au rythme rapide de la transformation numérique des sociétés du monde entier. Aujourd’hui, des plateformes numériques telles que Twitter, TikTok, Tinder, Google, Instagram ou YouTube modifient radicalement les dynamiques sociales humaines, les économies et même parfois des nations entières.
La cérémonie de signature sera suivie d’une conférence de presse à laquelle participeront les experts suivants :
- Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines, UNESCO
- John Crowley, Chef de section - recherche, politique et prospective, Secteur des sciences sociales et humaines, UNESCO
- James Ingram, PDG, LiiV.
Aujourd’hui, les anthropologues, qui fournissent traditionnellement de précieuses informations sur la culture et la société, ont du mal à suivre le rythme de l’évolution du comportement humain. Leurs méthodes et outils sont insuffisants pour faire face à l’impact du monde numérique. Quant aux scientifiques spécialisés dans les mégadonnées, ils ne peuvent saisir et expliquer les intentions et les comportements humains en ligne. En l’absence de nouvelles compétences, méthodes et outils permettant de comprendre comment la révolution numérique façonne la société et la culture, les dirigeants mondiaux continuent donc de prendre des décisions sans détenir les informations nécessaires, en s’appuyant sur des données de l’expérience humaine moderne biaisées ou incomplètes. Ce qui risque d’accroître nos œillères éthiques.
Ce partenariat développera de nouveaux concepts et méthodes en vue d’encourager l’essor de l’anthropologie numérique en tant que domaine de recherche universitaire et de transformation sociale. Ce faisant, il permettra le lancement d’initiatives et de technologies de recherche ainsi que l’implantation de programmes universitaires dans des universités du monde entier. Il pourra ainsi faire progresser cette nouvelle branche innovante de la science qu’est l’anthropologie numérique dans les secteurs public et privé.
Selon Gabriela Ramos, Sous-Directrice générale pour les sciences sociales et humaines de l’UNESCO, « Le monde a un besoin urgent d’anthropologie numérique. Elle permettrait de recentrer les données sur l’humain et aiderait les dirigeants à mieux comprendre les besoins et les expériences des individus dans le monde numérique ».
« Nous sommes ravis de nous associer à l’UNESCO, non seulement pour permettre au domaine de l’anthropologie numérique de grandir et de s’étendre, mais également pour encourager les pratiques éthiques, responsables et fondées sur les droits de l’homme dans l’utilisation des technologies et l’élaboration de méthodes, notamment en termes de protection des données personnelles et d’algorithmes non discriminatoires » a déclaré James Ingram, PDG de LiiV.
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- www.digitalanthropology.com (à paraître)
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