Jean MASSON, officier de la Légion d'honneur, était de ces combattants. Il est décédé à l’âge de 95 ans.
Après avoir rejoint la France Libre, Jean MASSON avait fait le choix de servir dans les rangs du 1er Bataillon de Fusiliers-Marins.
Sur les plages normandes, il fut gravement touché par les éclats d’un obus de mortier. Il poursuivit néanmoins le combat aux Pays-Bas et jusqu’en Allemagne.
Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, adresse ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Nous nous souviendrons encore longtemps de ceux qui ont combattu pour notre Libération, qui ont été blessés ou qui ont laissé leur vie. Ils ont été l’honneur de notre pays.
Jean-Pierre TROADEC
Focus :
Décès de Jean Masson, l’un des derniers Français libres du commando Kieffer
Il fut l’un des 177 Français Libres qui, le 6 juin 1944, débarquèrent sur la plage de Colleville-sur-Orne [ou Colleville-Montgomery], sous les ordres du commandant Philippe Kieffer : Jean Masson, 95 ans, s’est éteint le 24 février à Ollioules [Var].
Né à Saint-Dié-des-Vosges le 10 mai 1923, Jean Masson est apprenti fondeur quand, en 1941, il décide de franchir la ligne de démarcation pour rejoindre Toulon, où il s’engage dans la Marine. Jusqu’en octobre 1942, il suit une formation d’électromécanicien à Bizerte, en Tunisie.
Mais le débarquement américain en Afrique du Nord et l’invasion allemande de la zone dite libre, ainsi que le sabordage de la Flotte à Toulon font que le jeune homme prend la résolution de rejoindre l’Angleterre et la France Libre, via l’Espagne. Seulement, lors de son périple, en avril 1943, il est arrêté par la Guardia Civil et mis en prison. Libéré grâce à la Croix-Rouge, il finit par arriver à Casablanca [Maroc], d’où il embarque à bord d’un navire britannique.
En Angleterre, incorporé au sein des Forces navales françaises libres [FNFL] à la caserne Bir Hakeim, Jean Masson fait le choix de servir dans les rangs du 1er Bataillon de Fusiliers-Marins – Commandos [BFM-C]. Il est alors affecté à Wrexham pour y suivre un entraînement intensif sous les ordres du lieutenant Pierre Amaury. Puis, il rejoint la « No.1 French Troop » et la section de l’officier des équipages de 2e classe Jean Pinelli.
C’est ainsi qu’il fera partie des 177 commandos français qui poseront le pied sur une plage normande le 6 juin 1944. Mais, ce jour-là, il est gravement touché par les éclats d’un obus de mortier. Il est même pour mort sur le champ de bataille, avant d’être finalement évacué vers l’Angleterre. Après trois mois de convalescence, Jean Masson prend part au débarquement de Flessingue [Pays-Bas], puis à la campagne d’Allemagne. Il sera ensuite démobilisé en octobre 1945.
Selon la page « Facebook » dédiée au commandant Philippe Kieffer [et animée par Benjamin Massieu], il ne reste plus que trois survivants du commando « Kieffer » : Jean Morel, Hubert Faure et Léon Gautier.