Au moment où les technologies les plus performantes semblent assurer à l’homme un avenir fait de certitude, il convient de rappeler que la nature et les sociétés comportent des incertitudes que le génie humain ne résoudra jamais. Le climat impose, par sa variabilité, des incertitudes que, aussi perfectionnés qu’ils soient, les modèles ne réussiront pas à maîtriser complètement. C’est à cette incertitude climatique (et météorologique) que la décision militaire peut être affrontée.
Après avoir rappelé les principaux caractères climatiques, l’auteur présente des événements militaires terrestres dont certains ont été des échecs largement liés au climat (Le Chemin des Dames, Barbarossa), d’autres, contrôlés (Overlord et l’attaque de novembre 1944 dans la vallée du Doubs), mais tous marqués du sceau de l’incertitude. Est analysée ensuite la guerre du Pacifique, au moment où les processus météorologiques tropicaux étaient encore mal connus. Aux aléas qui relèvent de la variabilité climatique habituelle telle que les opérations précédentes l’impliquent, il convient d’ajouter l’incertitude liée aux effets du réchauffement climatique. Deux cas de figure sont envisagés dans l’optique de l’affrontement guerrier : l’Arctique, les régions sèches et peuplées de l’arc de crise saharo-arabique. Si l’Arctique, même modifié par le réchauffement reste hostile au déploiement stratégique, l’arc saharo-arabique, fragilisé par une histoire ancestrale complexe, par les découpages politiques initiés par les Occidentaux et par de multiples interventions, risque de devenir un espace de tensions accrues, et donc de conflits potentiels ou ouverts préoccupants.
Après avoir rappelé les principaux caractères climatiques, l’auteur présente des événements militaires terrestres dont certains ont été des échecs largement liés au climat (Le Chemin des Dames, Barbarossa), d’autres, contrôlés (Overlord et l’attaque de novembre 1944 dans la vallée du Doubs), mais tous marqués du sceau de l’incertitude. Est analysée ensuite la guerre du Pacifique, au moment où les processus météorologiques tropicaux étaient encore mal connus. Aux aléas qui relèvent de la variabilité climatique habituelle telle que les opérations précédentes l’impliquent, il convient d’ajouter l’incertitude liée aux effets du réchauffement climatique. Deux cas de figure sont envisagés dans l’optique de l’affrontement guerrier : l’Arctique, les régions sèches et peuplées de l’arc de crise saharo-arabique. Si l’Arctique, même modifié par le réchauffement reste hostile au déploiement stratégique, l’arc saharo-arabique, fragilisé par une histoire ancestrale complexe, par les découpages politiques initiés par les Occidentaux et par de multiples interventions, risque de devenir un espace de tensions accrues, et donc de conflits potentiels ou ouverts préoccupants.
L’auteur : Pierre Pagney est agrégé de l’Université. Docteur d’Etat, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne, fondateur du Centre de recherches de climatologie de l’université de Bourgogne, ancien président de la Commission française de Climatologie du Comité national de Géographie, il est membre associé de l’association régionale IHEDN de Bourgogne.
« L’incertitude climatique et la guerre » est paru aux éditions de L’Harmattan – 24 € – Préface de Jean-Pierre Bois