"À l’achèvement de la Guerre froide, d’aucuns ont cru voir le monde entrer dans une ère post-historique et post-tragique, libérée des conflits. Les pays industrialisés espéraient toucher les « dividendes de la paix » et ont réduit en conséquence leurs budgets de défense. Certains observateurs avaient prophétisé « la fin de l’Histoire » (1) et l’avènement, à terme, de la démocratie libérale en tant que régime universellement partagé dans un monde globalement apaisé.
Mais « l’Histoire avance à pas de colombe » comme l’écrivait Hegel, lui-même penseur précurseur de la fin de l’Histoire. Elle a fait son retour dans le monde – qu’elle n’avait en réalité jamais quitté –, et cette Histoire impose ses réalités au politique.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et des conflits liés à la décolonisation – guerres d’Indochine et d’Algérie notamment – la France n’a sans doute jamais été confrontée à des menaces aussi diverses, intenses et durables. À cet égard, la menace terroriste est la plus préoccupante de toutes, ainsi que l’ont tragiquement rappelé les attentats que notre pays a subis aux mois de janvier et de novembre 2015. Elle n’est toutefois pas la seule. (...)"
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